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Ecrivains américains à Paris

Quelques road trips dans l’Hexagone

Des Cévennes de Stevenson à la Provence de Peter Mayle en passant par le Paris d’Hemingway, découvrez quelques régions de France à travers le regard haut en couleur de trois écrivains anglo-saxons.

Robert Louis Stevenson, le pionnier

Pour oublier un chagrin d’amour, Robert Louis Stevenson décide à l’automne 1878 de traverser les Cévennes à pied. Il est accompagné dans son périple par Modestine, une ânesse acquise pour « 65 francs et un verre d’eau-de-vie ». Dans son journal, le romancier écossais décrit un pays où catholiques et protestants vivent en paix. Ce qui ne fut pas toujours le cas. Voyage avec un âne dans les Cévennes entremêle le récit d’un voyageur au XIXe siècle et celui de la révolte protestante qui déchira ces mêmes montagnes au début du XVIIIe siècle.

L’ouvrage fera date : c’est l’une des premières œuvres représentatives d’un genre nouveau, le récit de voyage. Après la mort de Stevenson, sa célébrité va grandissant : son itinéraire devient une attraction touristique. Tant et si bien que l’on peut aujourd’hui marcher dans ses traces le long du GR70, plus connu sous le nom de « chemin de Stevenson  ».

Hemingway et la Génération perdue

Dans les années 1920, Paris est la capitale culturelle du monde. S’y croisent pêle-mêle artistes et aristocrates du monde entier, en quête de distractions et d’inspiration. C’est la période à laquelle la poétesse et mécène Gertrude Stein s’entoure d’un groupe d’auteurs américains aussi brillants que désorientés. Elle les appellera la « Génération perdue ».

Parmi eux, Ernest Hemingway. Il vient d’abandonner son métier de journaliste et tente de vivre de son écriture aux côtés d’Hadley, sa femme d’alors. Il raconte la vie de bohême dans Paris est une Fête : son portrait d’un Paris débordant d’énergie contribue encore au rayonnement mondial de la capitale.

Peter Mayle, un Anglais en goguette

Publicitaire britannique à la retraite, Peter Mayle s’installe en Provence avec sa femme dans les années 1980. Il doit y écrire un roman. Mais, entre les facéties des ouvriers qui construisent sa maison, les contrebandiers de truffes de la région, l’âne rétif de sa voisine, et mille autres distractions, la vie provençale s’avère trop palpitante pour lui laisser le temps d’écrire. Il se lance dans le récit de cette nouvelle vie.

Le bouche-à-oreille fait peu à peu d’Une année en Provence un succès littéraire retentissant. Les lecteurs d’Angleterre et d’ailleurs se délectent de voir ainsi décortiqués les travers et habitudes des Français. Là encore, l’œuvre attire nombre de visiteurs. À tel point que les voisins de Mayle vont parfois jusqu’à l’accuser d’être la cause de la pénurie de pain régulière dans la boulangerie du village…

Crédits photo : © Claudius Dorenrof