La France décroche le Bocuse d'or !

C’est le grand chef Paul Bocuse, de renommée internationale, qui a imaginé en 1987 une compétition mondiale où se mesureraient les chefs cuisiniers « qui cassent les codes du moment », selon les termes du site dédié au concours. Aujourd’hui, plus qu’un simple concours, le Bocuse d’or est devenu « un laboratoire d’excellence, incubateur de talents où l’engagement, la passion, la technique et la créativité révèlent les plus grands cheffes et chefs ». C’est ainsi « un tremplin unique pour celles et ceux qui souhaitent accéder à une reconnaissance internationale ».  

Un jeune chef qui a sa propre identité culinaire

Le Bocuse d’or, qui constitue désormais un rendez-vous incontournable en matière de gastronomie, montre chaque année l'évolution et les tendances de la cuisine mondiale, impulsées par de nouvelles générations de grands chefs cuisiniers. Ce concours constitue même « le lieu de prédilection de nombreux pays qui viennent y promouvoir leur cuisine, leur terroir et leurs chefs ».

Cette année, c’est Paul Marcon, un grand chef originaire de la région Auvergne qui a remporté le Bocuse d’or devant ses concurrents danois et suédois. « Tombé dans la marmite lorsqu’il était petit », selon les mots du site dédié, ce chef auvergnat de 29 ans a en effet remporté la plus haute distinction culinaire trente ans après son père, Régis Marcon, chef triple étoilé de Saint-Bonnet-Le-Froid (Haute-Loire), auprès duquel il est revenu travailler en 2023 après une expérience en Suède. Une expérience qui lui a permis « de découvrir la gastronomie scandinave et de mieux connaître sa propre identité culinaire ».

Les 24 candidats de la Grande finale du Bocuse d’or ont eu plus de cinq heures pour se démarquer sur deux épreuves emblématiques et mettre en avant à la fois leur talent et la spécificité culinaire du pays d’origine. Il s’agissait concrètement de préparer deux plats : une « assiette » à base notamment de céleri, de maigre et de homard, reflétant les traditions culinaires du pays du candidat, ainsi qu’un « plateau », composé lui-même d’un plat et de trois accompagnements autour du chevreuil, du foie gras et du thé !

Un commis qui est une commise

Pour ce Bocuse d'Or 2025, la France s'est illustrée avec le premier doublé père-fils de l'histoire de cette compétition. Si « une nouvelle dynastie » est ainsi née dans le monde de la gastronomie, Paul Marcon n’a pas été le seul couronné lors des Bocuse d’or. Comme il l’a déclaré à l’issue de l’épreuve : « Ce n’est pas juste ma victoire, c’est le travail de toute une équipe qui est à mes côtés depuis des mois ! ».

En effet, son commis de cuisine (qui est en fait une commise, mais le titre reste au masculin !), Camille Pigot a de son côté été sacrée « meilleure commis » de l’édition 2025 des Bocuse d’or. Cette jeune commis(e) a effectué ses études à l’école Ferrandi, qui « forme l'élite de la gastronomie et du management hôtelier, acteurs du renouveau, en France et à l’international ».

Qui était Paul Bocuse ?

Le Bocuse d’or tire son nom de son fondateur, l’illustre chef lyonnais Paul Bocuse, disparu en 2018 à l’âge de 91 ans, un « monument de la cuisine française » mais aussi internationale.

Considéré comme un des plus grands chefs cuisiniers du XX^e siècle, Paul Bocuse, issu d’une longue lignée de cuisiniers, a gardés ses « trois étoiles » au Guide Michelin pendant 53 ans, de 1965 à sa mort en 2018 ! C’est Paul Bocuse qui a fait sortir les chefs de leur cuisine et qui a contribué à la médiatisation des chefs et de la gastronomie en général. Il était à la fois un précurseur en matière de « nouvelle cuisine » et un artisan dans la « cuisine traditionnelle ». Ainsi, à sa mort, le président de la République française a rendu hommage à un homme qui était « l’incarnation de la cuisine française », dont le nom « résumait la gastronomie française dans sa générosité, son respect des traditions mais aussi son inventivité ».

Pour en savoir plus : 

- Le site officiel des Bocuse d’or

- L'école Ferrandi