Notre Top10 des films français à voir en 2024

Malgré un contexte concurrentiel en matière de loisirs, une très grande majorité de Français, jeunes et adultes, considèrent que la salle de cinéma est le meilleur moyen pour découvrir de nouveaux films. Parmi ceux-ci, les films français présentent un taux de satisfaction très élevé des spectateurs (93,3 % en 2024). Qu’ils soient encore visibles en salle (ou déjà disponibles en VOD), voici notre sélection de films français à découvrir sans modération !

Les comédies, l’humour à la française 

Parmi les différents genres cinématographiques, les comédies et "l’humour à la française" constituent les plus gros succès de la production française. Le CNC souligne ainsi que c’est le deuxième genre cinématographique apprécié par 73% des jeunes.

C’est le cas de la comédie "Un petit truc en plus", toujours visible en salles, qui a réuni plus de 10 millions de spectateurs en 2024. Ce film, "entre humour et tendresse", réalisé par Artus, humoriste, acteur, scénariste, constitue cette année l’un des plus gros succès du cinéma français. Petit résumé du film : après un braquage, deux petits malfrats, Paulo et la Fraise, sont en cavale. Ils trouvent refuge dans une colonie de vacances pour personnes en situation de handicap où ils se font passer pour un nouveau pensionnaire et son éducateur spécialisé… Une "comédie généreuse" pour le journal Le Monde, une "jolie chronique estivale cocasse et chaleureuse" pour Le Figaro ou encore « une jolie leçon d’humanité et d’humilité » selon Le Journal du Dimanche.

Le grand spectacle, la qualité France

Les films d’action et d’aventure sont les plus aimés des jeunes (plus de 80% d’entre eux les plébiscitent). Quand l’action se double d’une belle histoire, de belles images, d’un grand texte, de décors fabuleux, de costumes d’époque, de sang, de larmes et d’interprètes hors du commun, alors c’est ce qu’on appelle la "qualité France" ! Et un seul film résume à lui tout seul, en 2024, cette fameuse qualité qu’Hollywood envie même à la France, c’est "Le Comte de Monte-Cristo" ! Ce film à grand spectacle, blockbuster réalisé par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, a réuni lui aussi près de 10 millions de spectateurs pour devenir le 15e plus grand succès français de l’histoire du cinéma. Visible en salle (et en VOD), le film, attendu pour le 20 décembre prochain aux Etats-Unis devrait représenter la France à la prochaine cérémonie des Oscars. Avec Pierre Niney, nouveau « jeune premier » et grand acteur français dans le rôle-titre, "Le Comte de Monte-Cristo", adapté du célèbre roman d’Alexandre Dumas, raconte les aventures d’Edmond Dantès, victime d’un complot, arrêté le jour même de son mariage et emprisonné au château d’If…

La comédie romantique, l’esprit français

Plus de 50% des jeunes, assure encore le CNC, aiment les comédies qu’elles soient dramatiques ou romantiques. A ce titre, en 2024, deux films français illustrent bien ce genre.

Il s’agit d’abord de "L'Amour ouf", réalisé par Gilles Lellouche, un film situé dans les années 1980, dans le nord de la France, où un garçon et une fille grandissent entre le lycée et le port. Et puis "leurs destins se croisent et c'est l'amour fou. La vie s'efforcera de les séparer mais rien n'y fait, ces deux-là sont comme les deux ventricules du même cœur". Troisième film plébiscité cette année par les jeunes selon le magazine Télérama, après "Le Comte de Monte-Cristo" et "Emilia Pérez", "L’Amour ouf" est devenu un phénomène générationnel, en raison de son casting jeune, mais aussi de son histoire d'amour aux codes intemporels.

Dans la même veine, "Trois amies" d’Emmanuel Mouret, "un film drôle, délicat et très français", selon le quotidien Le Figaro. Un triple portrait de femmes et de leurs destinées sentimentales : la première s’éloigne de son compagnon, la deuxième assume être en couple sans être amoureuse, la troisième cherche encore... 

Les films musicaux, deux succès au box-office français

Seuls 20% des jeunes spectateurs aiment les comédies musicales, selon le CNC. Et pourtant, "Emilia Perez", film musical français de Jacques Audiard (même si l’action se passe au Mexique), est cette année leur troisième choix ! Sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes 2024, où il à remporté le prix du jury et le prix d'interprétation féminine pour l’ensemble des actrices, ce film retrace l’aventure d’un chef de cartel, un parrain de la drogue, qui décide de devenir femme pour échapper à ses poursuivants ! Un film qui mélange les genres (au sens propre comme au figuré), un film dont Le Monde dit que "pour en apprécier le spectacle, il faut laisser au vestiaire l’exigence du réalisme et de la vraisemblance et se laisser happer par l’énergie sentimentale".

Autre film musical qui fait cette année les beaux jours du cinéma français, "Monsieur Aznavour", toujours visible en salles. Ce biopic réalisé par Grand Corps Malade et Mehdi Idir, fait le portrait de Charles Aznavour, un monument de la chanson et symbole de la culture française. Retraçant son ascension à partir des années 1950, Les Cahiers du cinéma saluent ainsi "la performance d’acteurs" mais aussi "la reconstitution historique et la couleur locale française".

Les thrillers, une tradition française

Les films policiers, autrefois grande tradition cinématographique française, sont désormais appréciés par 58% des jeunes. Ces films trouvent donc toujours leur public, en particulier cette année le film "Miséricorde" d’Alain Guiraudie (toujours visible en salle). Cette oeuvre inclassable, mi-film policier mi-comédie noire, navigue entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un curé aux intentions pas claires. "Une greffe inouïe entre la tragédie et le burlesque », selon Le Monde, tandis que Télérama parle d’un film "perturbant et délirant qui explore les mystères du désir"…

Autre thriller qui n’a rien à voir avec le précédent, puisqu’il s’agit aussi d’un film social, "L’Histoire de Souleymane" (toujours en salle) est un "thriller à couper le souffle", selon Télérama. Récompensé au dernier Festival de Cannes et par de multiples prix francophones, "L'Histoire de Souleymane", réalisé par Boris Lojkine, filme quarante-huit heures de la vie d’un jeune Guinéen demandeur d’asile, le quotidien et le parcours d’obstacle d’un sans-papier désireux de s’en sortir.

Les films d’animation français, troisième industrie au monde

Se situant après les films d’action et les comédies, les films d’animation sont appréciés des jeunes interrogés par le CNC. La France est en effet la troisième industrie au monde dans le cinéma d’animation. Avec 120 studios actifs dans l’hexagone, le "cinéma d’animation français est en ébullition et son succès dépasse les frontières" (selon le site d’information du Gouvernement). Ainsi, le film "Sauvages" devrait-il rencontrer un succès aussi bien en France qu’à l’étranger. Ce film réalisé par Claude Barras (le réalisateur de "Ma Vie de courgette"), toujours à l’affiche en salles, est un conte écologique, un plaidoyer contre la déforestation qui s’adresse à un large public. Se situant dans l’île de Bornéo, le film s’interroge sur qui est le sauvage : "celui qui vit en pagne ou celui qui arrive avec son engin pour couper les arbres et déloger les habitants ? On devine la réponse, mais le suspense est bien entretenu", comme l’écrit Le Monde.

Science-fiction, un genre qui trouve son public

Les films de science fiction, films fantastiques ou autres films d’horreur constituent le quatrième des choix des jeunes interviewés par le CNC. Même s’ils ne constituent pas une spécialité dans laquelle s’illustre particulièrement la France, le film "The Substance" réalisé par Coralie Fargeat, réalisatrice française, fait partie de ce genre fantastique/horreur. Le film, certes en anglais, a bien été réalisé par une française ! Ce film (toujours en salle), qui marque le retour à l’écran de Demi Moore, réunit "tous les atouts pour séduire les amateurs du film de genre", selon France Info. Mettant en scène une fable sur le vieillissement, l’injonction à la beauté et la quête de l’éternelle jeunesse, "The Substance" "fait spectacle d’une angoisse profonde et intimement féminine" (Le Monde).