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Trois balades street art à Paris
Ménilmontant, le canal de l’Ourcq, la Butte-aux-Cailles

03 février 2017 Revenir en France
Vue 372 fois

Les murs de Paris sont un formidable terrain d’expression pour les street artists. Loin de la carte postale habituelle, explorez la face colorée de la capitale française.

Ménilmontant : cœur historique du street art parisien

Les quartiers de Belleville et de Ménilmontant sont une galerie à ciel ouvert. Commencez votre promenade au croisement de la rue Oberkampf et de la rue Saint-Maur. Des artistes venus du monde entier y réalisent toutes les deux semaines une nouvelle fresque. Cap ensuite vers la rue Lemon, puis la rue Denoyez et ses murs multicolores, véritable lieu de culte pour les graffeurs.

Poursuivez vers la rue Julien Lacroix et la place Fréhel. Depuis 1993, l’artiste français Ben y interpelle les passants : « Il faut se méfier des mots », prévient une pancarte. Dirigez-vous ensuite vers la rue Piat, la rue de l’Ermitage, la rue de Ménilmontant. Là, au flanc d’un immeuble au croisement de la rue Sorbier, vous attendent de célèbres silhouettes blanches, celles de Jérôme Mesnager : « C’est nous les gars d’Ménilmontant ! », chantent-elles en faisant la ronde.

Le canal de l’Ourcq : le street art au fil de l’eau

De Paris jusqu’à Pantin et au-delà, les quais du canal de l’Ourcq réservent de belles surprises visuelles. Au printemps 2016, ils ont accueilli le « FestiWall », le premier festival parisien d’art urbain au fil de l’eau. Fresques géantes, dessins miniatures, mosaïques ou sculptures, le street art s’expose ici dans toute sa richesse.

Dans cette ébullition créative, remarquez ces visages en plâtre qui semblent surgir directement des murs. En disséminant ces moulages ultra-réalistes dans la capitale, l’artiste français Gregos réinterprète l’histoire très parisienne du « Passe-muraille », signée Marcel Aymé.

La Butte-aux-Cailles : le street art Rive gauche

De l’autre côté de la Seine, les ruelles pavées de la Butte-aux-Cailles méritent le détour. Sur les murs, à coups de bombes ou de pinceaux, d’affiches ou de pochoirs, des artistes anonymes communiquent avec les stars françaises du genre : Miss.Tic, Invader ou Jef Aerosol. Flânez passage Sigaud, rue Alphand, passage Boiton, rue Jonas… Poétiques, engagées ou les deux à la fois, les œuvres s’enchevêtrent dans un chaos vibrant, en perpétuel changement.

Pour ne rien manquer, n’oubliez pas de lever la tête : la plupart des œuvres se trouvent à plus de quatre mètres du sol. La raison est simple : au-delà de cette limite, ce n’est plus à la Mairie mais aux propriétaires des immeubles d’effacer les graffitis. Ces derniers laissent souvent les œuvres vivre plus longtemps, pour le bonheur des artistes et des promeneurs.




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