La France, terre de festivals
Plus de 6000 manifestations répertoriées dans un récent rapport montrent à quel point la France aime les festivals. Musique, théâtre, cinéma, danse, cirque, cinéma, littérature, gastronomie, tels sont quelques-uns des arts qui y sont mis en scène et qui attirent chaque année, l’été en général, des milliers de spectateurs.
C’est en plein période de pandémie que le ministère de la culture a organisé les premiers Etats généraux des festivals, en octobre 2020. Cette grande rencontre inaugurale entre professionnels du spectacle a donné lieu à un rapport qui fournit un état des lieux de la diversité des festivals dont le site Vie Publique, site officiel du « débat public », se fait l’écho dans un long article sur le sujet.
Des moments festifs et culturels
« Les festivals ont cela de commun qu'ils rassemblent les citoyens autour d'un moment festif, joyeux et fédérateur, centré autour d'un intérêt culturel donné ». C’est une définition que donne pour sa part le ministère de la culture dans un dossier également consacré aux festivals, une définition qui semble bien correspondre à la réalité festivalière française. En raison de la variété de leurs domaines artistiques, de leur ancienneté et du nombre de participants qu’ils attirent, les festivals en France sont en effet très divers et difficiles à qualifier.
Chaque année, précise le ministère, des festivals naissent alors que d'autres cessent : 70% des festivals existants aujourd'hui n’ont en effet vu le jour qu’après les année 2000. C’est ce « renouveau constant » qui suscite sans doute l'intérêt des Français pour les festivals, puisque 20% de la population française déclare se rendre à un moins un festival chaque année.
Plusieurs critères, définis par le ministère de la culture, déterminent toutefois ce qu’est un festival (ou ce qu’il doit être) et ce qu’il peut apporter en matière culturelle :
- constituer une manifestation récurrente, définie dans le temps et dans l’espace ;
- porter un projet artistique et culturel dans une logique éditoriale de programmation formant une unité, reposant sur la présentation d’œuvres artistiques et de créations proposée majoritairement par des professionnels ;
- avoir un ancrage territorial ;
- être ouvert au grand public (gratuit ou payant).
Des festivals de toute nature
Ces critères assez peu restrictifs font que la scène festivalière est donc sans cesse « renouvelée et foisonnante », même si certains festivals existent depuis des décennies. C’est le cas des Chorégies d’Orange dans le Vaucluse. Ce festival de musique classique et d’opéra surtout, fondé en 1869 par le compositeur Hector Berlioz lui-même, a célébré en 2019 ses 150 ans d'existence ! Plus récent mais beaucoup plus couru, le Festival interceltique de Lorient où 60% des concerts sont gratuits. C’est pourquoi ce festival accueille jusqu'à 800 000 visiteurs en tout, chaque année, autour de « toutes les formes de musiques issues des pays celtiques, des chants millénaires au folk, au rock, au jazz, en passant par des œuvres symphoniques ».
De même, le Hellfest, également appelé Hellfest Open Air, festival de musique spécialisé dans les « musiques extrêmes », organisé au mois de juin à Clisson en Loire-Atlantique, draine pour sa part près de 420 000 spectateurs, soit en moyenne 60 000 spectateurs par jour. Ce qui fait de lui, selon le site Vie Publique, le premier festival français en termes de fréquentation payante. Parmi les festivals les plus connus en France, on peut aussi citer le Festival d'Avignon, festival de théâtre qui délivre plus de 100 000 billets pour les spectacles payants chaque année, mais aussi dans un autre genre le Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, sans oublier le Festival de Cannes, festival de cinéma mondialement connu qui, pour sa part, n’est pas ouvert au grand public…
Des festivals partout en France
Si les festivals de musiques actuelles représentent la moitié des manifestations répertoriées, toujours selon Vie Publique, on observe que d’autres types de festivals existent néanmoins qui peuvent être classifiés en quatre grands domaines : cinéma et audiovisuel ; toutes formes de musiques classiques ; cirque et arts de la rue ; manifestations pluridisciplinaires.
Cinq régions concentrent 60% de ces manifestations, selon le rapport sur la situation des festivals. Il s’agit principalement de :
- l’Île-de-France ;
- la région Auvergne-Rhône-Alpes ;
- la région Sud (Provence-Alpes-Côte d'Azur, PACA) ;
- la région Occitanie ;
- la Nouvelle Aquitaine.
Toutefois, souligne Vie Publique, « si l'on rapporte la densité de festivals à la superficie et à la population », la Bretagne est aussi une terre de festivals, tout comme la région Centre-Val de Loire qui accueille le plus de festivals de musique classique et la région Grand Est, qui s’est fait une spécialité des salons du livre.
A noter que les trois quarts des manifestations culturelles se déroulent de mai à octobre, mais les festivals de cinéma et les salons du livre sont plus présents au moment des intersaisons. De quoi trouver, à la saison et dans la région de son choix un festival à son goût !
Pour en savoir plus
- sur le site Vie Publique
- sur le site du ministère de la culture
- sur le site France Festivals, le réseau le plus important de festivals de musique et du spectacle vivant en France
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