Des écoles françaises à l’étranger
Les universités françaises se déploient hors de l’Hexagone
HEC au Qatar, Centrale à Pékin, la Sorbonne à Abou Dhabi… Les universités et grandes écoles françaises ont le vent en poupe. Leur déploiement à l’international revêt des formes multiples.
De la Sorbonne à ESCP Europe en passant par la Vatel Business School, de nombreuses universités et grandes écoles françaises misent aujourd’hui sur l’exportation de leurs formations à l’international. Ce déploiement stratégique leur permet d’asseoir leur visibilité à travers le monde et de s’affirmer comme des acteurs compétitifs sur le marché de la formation. Mais il permet également d’offrir un enseignement d’excellence adapté aux besoins des pays d’accueil. Un rapport publié en février 2016 par Campus France fait le point sur la situation.
Trois possibilités de déploiement à l’international
L’étude définit trois possibilités de déploiement à l’étranger. Un établissement universitaire peut d’abord offrir à ses étudiants la possibilité d’étudier sur plusieurs campus, dont certains situés hors de France. C’est le cas de Kedge Business School qui a ouvert deux campus à Dakar et à Suzhou, non loin de Shanghai, ou encore d’ESCP Europe qui possède cinq antennes à travers l’Europe, de Londres à Varsovie en passant par Madrid, Turin et Berlin. On parle alors d’établissement multisites.
Un établissement de renommée internationale peut également ouvrir une franchise à l’étranger. La nouvelle école portera le même nom, proposera les mêmes enseignements, mais sera autonome. C’est le cas d’HEC Paris in Qatar, de Paris Sorbonne University Abu Dhabi, ou encore des écoles d’art culinaire Le Cordon Bleu à travers le monde. On parle alors d’établissement délocalisé.
Enfin, un établissement peut être créé de toutes pièces à l’étranger, à la suite d’un accord bilatéral entre gouvernements ou entre établissements universitaires. C’est le cas de l’université Galatasaray à Istanbul, ou encore des Collèges universitaires français de Moscou et de Saint-Pétersbourg.
Les meilleurs élèves : commerciaux, ingénieurs et cuisiniers
Le rapport de Campus France permet de faire émerger trois grands groupes parmi les établissements français qui s’exportent le mieux. Le premier groupe correspond aux écoles de commerce. « Le développement à l’international est devenu une dimension fondamentale pour assurer l’employabilité de nos étudiants », confiait en 2014 Catherine Leblanc, directrice de l’ESSCA, dans les colonnes du « Figaro ».
Viennent ensuite les écoles d’ingénieurs. Celles-ci répondent à la demande de jeunes formés « à la française » des industriels présents dans les pays en développement. Aussi qualifiés que les ingénieurs français, leurs élèves constituent une main-d’œuvre parfaite pour les secteurs de l’énergie, de l’automobile ou du bâtiment.
Spécificité culturelle oblige, les écoles hôtelières occupent enfin une place de choix dans le déploiement mondial de l’excellence universitaire française. Avec ses dix-neuf campus, dont quatre implantés en Australie, Le Cordon Bleu Paris est le seul établissement français être présent sur tous les continents. La Vatel Business School est quant à elle le premier groupe mondial dans le secteur du management de l’hôtellerie-tourisme, forte d’un réseau de 31 campus à travers le monde.
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