Finale de Ma Thèse en 180 secondes : entre recherche et éloquence
La finale nationale du concours de vulgarisation scientifique Ma thèse en 180 secondes s’est déroulée le 5 juin 2024 à l’Opéra de Nice devant un parterre très divers réunissant de nombreux jeunes étudiants et doctorants venus soutenir leurs homologues. Plusieurs prix ont été attribués lors de cette finale : un Prix du public, un Prix des lycées et trois Prix du jury. C’est la lauréate du premier Prix du jury qui représentera la France lors de la finale internationale organisée en novembre en Côte d’Ivoire.
Depuis 2014, le concours francophone, à la fois national et international, Ma thèse en 180 secondes, permet aux doctorants de présenter leur sujet de recherche, « en français et en termes simples », devant un public de non spécialistes. Chaque étudiante ou étudiant doit faire, en trois minutes, un « exposé clair, concis et néanmoins convaincant » sur son projet de recherche qui, on le voit à l’intitulé de certaines thèses, n’est pas toujours facile d’accès ! En France, ce concours « à cheval entre recherche et éloquence », selon les termes de France Info qui relate l’événement, est organisé par France Universités, conférence des Présidents d’université, et par le CNRS, Centre national de la recherche scientifique. Pour la finale, le concours a notamment reçu le soutien de l’Université et de la Ville de Nice.
Les trois Prix du jury, prix d’excellence
A l’issue de la prestation de chacun des candidats, chacun ayant déjà traversé les épreuves régionales, c’est Wendy Le Mouëllic qui a remporté le premier Prix du jury. Comme le souligne France Universités, elle a su « convaincre l’auditoire avec la présentation originale de son sujet de thèse », portant sur la « caractérisation des voies d’acquisition du soufre et de la biosynthèse de cystéine de Mycobacterium tuberculosis pendant l’infection ». Issue de l’Université de Toulouse (Institut de pharmacologie et de biologie structurale), elle est ainsi qualifiée pour représenter la France lors de la finale internationale du concours qui se tiendra le 21 novembre prochain à Abidjan.
Le 2e Prix du jury est allé à Mélyne Baudin-Marie, de Nantes Université (Faculté des sciences), pour sa thèse intitulée « Synthèses d’Inhibiteurs Enzymatiques Multivalents de Sialidases pour le traitement des Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) ».
Quant au 3e prix, c’est Elie Kadoche, doctorant de l’Institut Polytechnique de Paris (Département du Laboratoire Traitement et Communication de l’Information) qui l’a décroché pour sa thèse « Développement d’algorithmes de contrôle basés sur de l’apprentissage par renforcement multi-agents pour l’optimisation de parcs éoliens à grande échelle ».
Des Prix qui ouvrent des portes
Deux autres prix ont également été décernés. Il s’agit d’abord du Prix du public, attribué à Aïcha Loïal de Université des Antilles (Institut Pasteur de Guadeloupe), pour sa thèse intitulée « Compréhension de la plasticité comportementale des populations d’Aedes aegypti pour améliorer la surveillance et la lutte antivectorielle ».
Enfin, le Prix des lycées est allé à Seyta Ley-Ngardigal, doctorante à l’Université de Bordeaux (Unité 1211 Inserm), pour une thèse portant sur les « mécanismes moléculaires de la toxicité d’une surcharge glycémique sur la peau ».
Autant de lauréats pour qui ce concours, comme le constate France Info, est « souvent un moyen de populariser ses recherches ». Un concours qui ouvre des portes, si l’on en croit les participants eux-mêmes.
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