Une start-up créée par trois ingénieurs français
Le 5 janvier, Facebook annonçait le rachat de la start-up Wit.ai. L’entreprise, spécialisée dans la reconnaissance vocale, a été créée par trois jeunes Français diplômés des meilleures écoles françaises d’ingénieur.
Quand trois Frenchies séduisent Zuckerberg
Faire en sorte que les machines comprennent le langage humain : une ambition revendiquée par les fondateurs de Wit.ai (dont les deux dernières lettres sont les intitiales d’ « artificial intelligence ») qui vient tout juste de séduire Facebook. Le groupe de Mark Zuckerberg a annoncé en début d’année qu’il rachetait la start-up lancée il y a seulement un an et demi par trois Français installés dans la Silicon Valley : Alexandre Lebrun, Willy Blandin et Laurent Landowski.
La reconnaissance vocale à la portée de tout développeur
Mais Wit.ai, qu’est-ce que c’est ? Très simple. Vous êtes assis dans votre canapé et vous avez un peu froid : dites-le, et le chauffage se mettra en route. Les deux mains dans la farine, vous vous demandez soudain s’il faut mettre du sel dans votre pâte brisée : demandez à votre téléphone d’appeler votre ami cuisinier. Des applications de ce genre, il en existe déjà. Mais elles sont verrouillées par des formats propriétaires détenus par de grandes marques.
La nouveauté de Wit.ai, c’est de proposer une plate-forme ouverte à partir de laquelle n’importe quel développeur peut intégrer une interface vocale au programme qu’il développe. À terme, plus besoin de télécommande, de clavier ou d’écran : tous les objets pourront nous comprendre.
Des ingénieurs à cheval sur deux continents
Les fondateurs de Wit.ai ont développé leur projet dans la Silicon Valley, un écosystème particulièrement favorable pour les jeunes entrepreneurs du numérique. Wit.ai a d’abord été hébergé au sein de l’Y Combinator : cet incubateur accompagne les start-ups pendant quelques mois avant de les présenter à des investisseurs.
Mais Alexandre Lebrun, Laurent Landowski et Willy Blandin bénéficient aussi de la formation qu’ils ont reçue dans les meilleures écoles de l’Hexagone : Polytechnique, Centrale Lille ou encore la Sorbonne. Une chance dont ils ont conscience : en novembre dernier, dans une interview publiée sur le site de son ancien établissement, Alexandre Lebrun vantait les compétences des ingénieurs français, « bien meilleurs en moyenne que dans la Silicon Valley ».