Mission Alpha : des étoiles plein les yeux !
Après deux jours de retard dû aux conditions climatiques, la mission Alpha, avec à son bord le commandant français Thomas Pesquet, est partie de Floride le 24 avril pour rejoindre la Station Spatiale Internationale. Il n’en fallait pas moins pour que la France ait désormais des étoiles plein les yeux !
Après deux jours de retard dû aux conditions climatiques, la mission Alpha, avec à son bord le commandant français Thomas Pesquet, est partie de Floride le 24 avril pour rejoindre la Station Spatiale Internationale. Il n’en fallait pas moins pour que la France ait désormais des étoiles plein les yeux !
« Bonne mission et merci de nous faire rêver », a aussitôt tweeté Emmanuel Macron, président de la République française, s’adressant à Thomas Pesquet à l’instant de son départ pour l’espace. C’est ce rêve que cultive le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) qui publie tout un dossier sur ce moment, nous invitant à revivre en replay l’arrivée des astronautes dans l’ISS, tandis que la Conférence des Présidents d’Université (CPU) consacre à cette occasion sa newsletter recherche aux laboratoires des universités qui s’investissent dans la recherche spatiale.
Une émotion intense
Thomas Pesquet, le spationaute français, est donc arrivé dans la Station Spatiale Internationale le samedi 24 avril à 13h45 (heure française), un « moment d’intense émotion » que le CNES nous incite à voir ou à revoir.
En 2021, c’est la deuxième fois que Thomas Pesquet séjourne pendant six mois à bord de l'ISS qui se présente comme « un vaisseau spatial grand comme un terrain de football ». La station spatiale internationale, « formidable exemple de coopération » selon les termes de l’agence, réunit en effet depuis 1998 une dizaine de pays d’Europe, les États-Unis, le Japon et le Canada, « au sein de l’un des plus grands partenariats de l’histoire de la science ». Il s’agit d’un « avant-poste humain en orbite autour de la Terre » constituant « un tremplin pour les futures missions d’exploration spatiale ». Le rêve ne fait donc que commencer !
Un laboratoire géant
La mission Alpha, qui fait suite à la mission Proxima, est en effet le lieu de multiples expériences. Si les astronautes issus des différents pays qui la composent ne sont pas tous des scientifiques, précise le CNES, « on peut dire que la Station spatiale internationale est un immense laboratoire. Unique en son genre, ce labo de la micropesanteur permet de confronter les sciences à l'absence de pesanteur sur des périodes plus longues ».
La pesanteur, explique le CNES, est déterminante sur toutes les actions humaines : « l’enlever de l’équation permet d’améliorer notre compréhension des phénomènes naturels ». A bord de la station spatiale, « les règles qui gouvernent la sédimentation, la flottabilité et la convection ne s’appliquent pas ». Les astronautes à bord vivent ainsi « en micropesanteur » et leur laboratoire en « impesanteur » offre l’opportunité « d’effectuer des expériences qui ne sont tout simplement pas possibles sur Terre ». L’équipage peut ainsi mener « des recherches de pointe, tester de nouvelles technologies et repousser les limites de nos connaissances ». Et le rêve continue…
Des universités à bord de l’ISS
Ce sont en tout cas ces connaissances que la Conférence des Présidents d’Université a choisi de mettre en valeur en consacrant sa newsletter L’Instant Recherche à « ces universités qui embarquent sur la Station Spatiale Internationale ». La CPU se pose la question : « L’espace, les vols habités, ça sert à quoi ? ». Une question légitime à laquelle la science et les chercheurs « apportent des réponses parfois surprenantes, au travers d’expériences inédites ».
Quatre articles viennent ainsi décrire ces expériences. Il s’agit d’abord d’une étude sur le comportement des mousses à bord de l’ISS, menée par des chercheurs de l’Université Paris-Saclay, de Sorbonne Université et de l’Université Gustave Eiffel, ou de l’expérience Eklo, une capsule sensorielle qui a pour but de relier les astronautes à la Terre, proposée par des étudiants de l’Université Toulouse III et de l’Ecole de Design Nantes Atlantique. Sont également à découvrir : LUMINA, un dosimètre à fibre optique fabriqué spécialement pour l’ISS par le laboratoire Hubert Curien de l’Université de Saint-Etienne, ainsi que les projets ESA Giant Fluctuations et MAP TechNES, menés par l’Université de Pau, qui s’intéressent au comportement des fluides en apesanteur. C’est dire que, dans ces laboratoires, le rêve a déjà pris corps.
A la recherche de nouveaux astronautes européens
C’est dans cette ambiance que l'Agence spatiale européenne lance, jusqu’au 28 mai et pour la première fois depuis dix ans, une campagne de recrutement de nouveaux astronautes. La France participe à cette campagne pour sélectionner les candidats qui doivent être de la nationalité d’un des 22 Etats membres de l’espace spatial européen. Les candidates et les candidats peuvent déposer leur dossier en ligne, sachant que la procédure de sélection s'achèvera en octobre 2022 et se conclura par l'embauche de quatre à six astronautes. De quoi embrasser ses rêves et voir les étoiles d’un peu plus près !
Pour en savoir plus :
- Mission Alpha sur le site du CNES
- La newsletter recherche de la CPU
- Candidater à la campagne de recrutement d’astronautes européens
Crédit photo : ©Sasa Kadrijevic - stock.adobe.com
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