10e édition du festival Standard idéal 10e édition du festival Standard idéal Montrer le théâtre « tel qu’il se fait ailleurs »
La 10e édition du Standard idéal, le festival organisé chaque année par la MC93, débutera en mars 2015. Au programme, des spectacles venus du monde entier, de la Chine aux États-Unis. Un éclectisme réjouissant, typique de la manifestation.
La scène comme écho du monde contemporain
Depuis plus 35 ans, la programmation de la Maison de la culture de la Seine-Saint-Denis, la fameuse MC93, se fait l’écho des grands bouleversements contemporains, qu’elle questionne avec les moyens de l’art. Une réflexion en mouvement, en quête d’un « standard idéal » – soit le nom du festival qui se tient chaque année au printemps, et qui est devenu en 10 ans un rendez-vous incontournable de l’agenda culturel.
Cette année, pour cause de travaux à la MC93, le Standard idéal se tiendra hors les murs. Les artistes invités présenteront leurs créations sur diverses scènes de banlieue ainsi qu’à Paris au Théâtre Monfort. Une itinérance qui reflète l’idée maîtresse du festival, défendue par le directeur de la MC93 Patrick Sommier : faire découvrir aux spectateurs « le théâtre tel qu’il se fait ‘ailleurs’ », et notamment à l’Est.
Des artistes de trois continents
Dans les pays d’ex-URSS, d’abord, d’où sont issus l’Ukrainien Vladyslav Troitskyi ou le Russe Lev Dodine. Le premier enferme les spectateurs dans un dispositif diabolique pour une réflexion sur la prison et les camps. Le second, directeur du Maly Drama de Saint-Pétersbourg, met en scène « La Cerisaie » de Tchekhov.
La Chine est aussi au rendez-vous. Deux spectacles, « La Grande Mélancolie » et « Une femme chaste », présenteront la tradition du théâtre Liyuan. Ce genre dramatique originaire d’Asie du Sud-est repose sur une gestuelle de 18 mouvements de base exécutée en musique.
D’autres cultures se donnent à voir : le théâtre napolitain avec « La Parola Canta » de Toni Servillo ou le rock noir venu d’Amérique, avec un concert de la Black Rock Coalition. On vous l’a dit : dans tous les sens du terme, voilà une programmation qui déménage.