De Douala aux salles de spectacle parisiennes
Étudiante à l’ESCP Europe, l’artiste camerounaise Irma a été révélée grâce au site participatif My Major Company. Deux albums plus tard, la chanteuse continue d’enchanter son public. Elle sera sur la scène des Folies Bergère à Paris le 31 mars.
Enfance et adolescence musicales
Cadette d’une fratrie de quatre enfants, Irma Pany grandit au sein d’une famille où la musique occupe une place centrale. Très tôt, elle prend des cours de piano et s’initie à la guitare. Influencée par Michael Jackson, Eric Clapton, ou encore Jeff Buckley, elle compose ses premiers morceaux en français et en anglais dès l’âge de douze ans. Trois ans plus tard, elle quitte son Cameroun natal. Destination : la France, où elle suit une scolarité exemplaire - bac avec mention, classe prépa… sans jamais oublier la musique. Irma continue de composer : c’est à cette époque qu’elle met au point le son, entre folk et soul, qui sera sa marque de fabrique.
Un succès fulgurant grâce à Internet
Encouragée par ses amis, la jeune femme commence à poster des vidéos sur YouTube dans lesquelles elle interprète des chansons de Michael Jackson ou de Norah Jones. Très vite, les commentaires admiratifs abondent. Irma vient à peine de commencer les cours à l’ESCP Europe quand elle reçoit un message de Michael Goldman. Le fils du célèbre chanteur vient de créer My Major Company, une plate-forme participative où les internautes soutiennent financièrement de jeunes artistes pour leur permettre de produire leurs disques.
Le succès est fulgurant : Irma récolte 70 000 euros en moins de trois jours, un record demeuré inégalé. La jeune artiste est lancée : elle décide de prendre une année de césure pour se consacrer à son premier disque.
De « Letter to the Lord » à « Faces »
L’album « Letter to the Lord », porté par le single « I know », voit le jour en février 2011. Le public qui a révélé Irma est au rendez-vous. Récompensée par un disque de platine, la chanteuse part en tournée à travers la France, la Belgique et la Suisse.
Pour son deuxième album, elle s’exile à New York : elle veut « se mettre en danger, fuir le confort du succès et tout revoir avec les yeux d’un enfant ». Sorti en juin 2014, « Faces » révèle des chansons plus personnelles et engagées, influencées par les rythmiques camerounaises. Si la musique de la jeune femme a mûri, le plaisir de la scène est resté le même. Irma entend bien le prouver lors de son concert aux Folies Bergère le 31 mars.
Crédits photographiques : Vincent Thomas